Ça parle de quoi ?
Quand son fils Henri menace de partir vivre chez son père, Justine l’embarque de force dans un road trip sur la côte Atlantique avec son nouveau compagnon Ludo et son beau-fils Joseph. Au programme des vacances : unir sa famille recomposée coûte que coûte ! Mais très vite l’aventure déraille et Justine déchante. Pourtant, de ce chaos naît progressivement un groupe de musique, "Les Hennedricks", dans lequel chacun libère sa folie. Cette nouvelle complicité permettra-t-elle à la famille atypique de trouver enfin son harmonie ?
Very Bad Road Trip ?
Laurence Arné réalisatrice : première ? Oui et non. Si elle avait participé à la mise en scène de la pastille comique Filles d'aujourd'hui, La Famille Hennedricks est son baptême du feu en solo derrière la caméra. Aux côtés de son compagnon Dany Boon, qui l'a dirigé dans plusieurs de ses films (La Ch'tite famille, 8 rue de l'Humanité) et à qui elle rend la pareille aujourd'hui. Et son couple a, en quelque sorte, inspiré ce long métrage. Pour parler de recomposition familiale.
Et c'est ainsi qu'elle a choisi d'assumer la notion de dysfonctionnalité : "Ce qui signifie qu’en tant qu’adulte, on a fait sauter les verrous des conventions sociales, on s’est libérés", dit-elle dans le dossier de presse. "J’avais moi-même vécu un premier échec familial, je ne voulais pas me rater sur le deuxième !"
"C’est le point de départ de Justine : elle culpabilise de la séparation avec le père de son fils, elle va donc tout faire pour le réparer et l’aider à retrouver l’envie de faire famille à nouveau, différemment, quitte à l’embarquer de force dans ce road trip, sur la route de son enfance dont elle est totalement nostalgique."
J’avais moi-même vécu un premier échec familial, je ne voulais pas me rater sur le deuxième !
Et, forcément, quand on parle de road trip et de famille dysfonctionnelle, il est difficile de ne pas penser au van jaune de Little Miss Sunshine. Qui, sans surprise et au même titre que Rain Man ou C.R.A.Z.Y., a été l'une des références de Laurence Arné pour La Famille Hennedricks, et sur plusieurs aspects.
De la photo ("Je voulais cette lumière chaude et rassurante") à l'un des ados que le cinéaste voulait proche de celui joué par Paul Dano chez Jonathan Dayton et Valerie Faris, en passant par l'approche du sujet : "J’adore la dynamique familiale prônée par ces films et la folie de certains profils psychologiques. C’est drôle, inventif et toujours si juste et émouvant. Et puis j’aime cette culture anglo-saxonne."
Gaumont Distribution
Contrairement aux réalisateurs des longs métrages dont elle s'inspire, elle tient l'un des rôles principaux aux côtés de Dany Boon (très juste, avec une partition souvent en retenue). Et tout ce qu'elle avait à gérer en coulisses l'a aidé pour son personnage : "Le fait d’avoir mille choses à gérer, comme Justine, m’a sûrement aidée à mieux transpirer la charge mentale."
Avec une place de choix accordée à la musique (et à une flûte de pan utilisée pour des reprises inattendues), La Famille Hennedricks possède ainsi une énergie proche de celle dont la comédienne avait fait preuve jusqu'ici. Et ce road trip qui tombe à pic pour les vacances n'en est que plus mouvementé, sans oublier de mettre de l'émotion dans son coffre.
