Bad Boys Ride or Die : les secrets du tournage

Bad Boys: Ride or Die est la suite de Bad Boys For Life, troisième opus de la franchise initiée en 1995. Si les deux premiers volets, Bad Boys (1995) et Bad Boys II (2003), ont été réalisés par Michael Bay, la mise en scène des troisième et quatrième films a été confiée aux Belges Adil El Arbi et Bilall Fallah, à qui l'on doit, entre autres, Black et Gangsta, centrés sur les thèmes des gangs et des cités.

Après la polémique liée à la gifle de Will Smith lors des Oscars 2022, on pouvait craindre l'abandon du projet par le studio. Toutefois, le célèbre acteur a repris son rôle pour ce quatrième film. Le président de Sony Pictures, Tom Rothman, avait confié : "Ce qui s'est passé avec Will Smith est très malheureux mais je m'abstiendrai de tout commentaire. Tout ce que je peux dire, c'est que je le connais depuis des années et je sais que c'est quelqu'un de bien."

"C'est l'exemple-type d'une bonne personne qui traverse une sale période, le tout devant le monde entier. Je pense que ses excuses sont sincères, et je crois au pardon et à la rédemption."

Bad Boys et Bad Boys II avaient respectivement généré 141 et 273 millions de dollars de recettes mondiales, et ce pour des budgets de 19 et 130 millions. Mis en scène pour 90 millions de dollars, Bad Boys for Life, le troisième opus, en a rapporté 424.

Eric Dane, un acteur principalement connu pour ses prestations dans des séries (notamment dans Grey's Anatomy où il campe, de 2006 à 2012, le docteur Mark Sloan, chef du service de chirurgie plastique), a été choisi pour jouer le méchant de Bad Boys: Ride or Die.

Côté nouveaux venus, nous pouvons également citer Rhea Seehorn, héroïne de Better Call Saul, mais aussi Ioan Gruffudd, héros de la série Dr. Harrow.

Le directeur de la photographie Robrecht Heyvaert et son équipe se sont beaucoup servis de drones. Il se rappelle : "L’un des défis que l’on s’est fixés sur ce film, c’était d’obtenir des prises de vues filmées depuis un drone offrant une énergie et un rythme soutenu qui s’allient à la dynamique des acteurs."

Avec Bad Boys Ride or Die, Adil El Arbi et Bilall Fallah voulaient être un peu moins traditionnels en matière de mouvements de caméras. C’est ainsi qu’est née la prise de vue au SnorriCam. Il s’agit d’un large appareillage de caméra fixé directement sur l’acteur, ce qui donne l’impression au spectateur d'être au cœur de l’action quand les Bad Boys sont appareillés. C’est grâce à cette caméra que les cinéastes ont pu filmer Mike en train de lancer une arme à Marcus. Ils expliquent :

"Will Smith est harnaché à la caméra. Lorsque Mike lance son pistolet, il y a une coupe invisible à l'œil nu au moment où l’arme est montée sur une caméra à l’aide d’un électro-aimant. Le tout vole en l’air jusqu’à Marcus. Martin Lawrence entre dans le champ de la caméra – harnaché lui aussi de la SnorriCam –, s’empare du pistolet et, à ce moment-là, un technicien appuie sur un bouton qui relâche l’aimant et permet à l’arme de se détacher, si bien que Martin peut continuer à jouer avec l’arme au poing."

"C’est un effet visuel qui permet de réunir les deux personnages en une prise continue. Et l’histoire se poursuit sans interruption."

Le capitaine Howard (Joe Pantoliano), qui a longtemps été le supérieur de Lowrey et Burnett au sein de la police de Miami, a été assassiné par Armando Aretas dans Bad Boys For Life. Toutefois, le personnage est présent dans ce quatrième opus via une vidéo enregistrée avant sa disparition.

La saga Bad Boys a toujours exploité l’univers visuel de Miami, qu’il s’agisse des couleurs chatoyantes de la ville ou de son architecture Art Déco. Adil et Bilall se sont inscrits dans cette veine et ont cherché à l’enrichir : "On adore ces contrastes de couleurs. Le souci avec la plupart des gros films d’action ou des franchises, c’est qu’ils sont un peu insipides, sans beaucoup de personnalité. Nous, on aime les films qui ont du relief. On aime les univers marquants."

"Miami est un personnage à part entière de la saga. Et, quand on va à Miami, il y a de la couleur partout, ça en jette, et on voulait restituer cette énergie, cette atmosphère propre à Miami. À nos yeux, c’est exotique et on en est fous. Dans ce film, on retrouve certaines couleurs de Miami comme le bleu azur, le turquoise et plusieurs nuances de rose. Lorsqu’elles sont réunies, ces couleurs racontent la ville telle qu'elle est la nuit – on n’a rien inventé."

"Il suffit de se balader à Miami pour être frappé par la présence des roses et des turquoises. C’est un mélange unique qui est parfaitement emblématique du style de la ville."